par Florence Guernalec
L’eau rougie de la veine mémoire
Deux des obsessions de Julio Villani sont à l’œuvre, selon la présentation de l’expo : « l’importance de la nature – qui apparaît dès ses premières œuvres dans les années 1970 » et « son attachement au langage et aux mots ». Le titre de l’expo fait d’ailleurs référence au poème d’Henri Michaux,
« Portrait des Meidosems« .


« En ce moment où les mots semblent ne plus rien dire – où les arracheurs de dents et d’âmes sont aux manettes – que peut un peintre sinon plonger dans l’eau rougie de cette vaine, veine mémoire ? »
(présentation de l’expo)

D’un point de vue formel, des « traits segmentent la toile, définissent des arbres, des écritures, des architectures légères faites de modules (…) les œuvres sont souvent composées de deux ou trois toiles assemblées. » (fusain, acrylique, kaolin sur toile pour celles en couleur ; encre de Chine, fusain sur papier fan xuan pour celles en noir & blanc)


« Cette division [de la toile] m’aide à structurer le dessin qui viendra. L’idée d’une séparation qui donne lieu à une union est importante aussi car cela me représente : il y en moi deux pays qui coexistent. Relier ce qui est épars est intrinsèque à ceux qui vivent d’ici, de là. »
(présentation de l’expo)


L'eau rougie de la veine mémoire
Du 3 mai au 19 juin 2025
Galerie RX&SLAG
16 rue des Quatre Fils, Paris 3e

Retrouver Julio Villani sur son site officiel et son compte Instagram. Découvrir, dans la vidéo ci-dessous d’autres œuvres, en particulier des sculptures et mobiles. Julio Villani explique qu’il associe beaucoup son travail au dadaïsme…
(Crédit photo : courtesy de l’artiste et de la galerie RX&SLAG)