par Florence Guernalec
Le ciel aux yeux-racines
L’artiste a imaginé une nouvelle constellation en s’inspirant d’étoiles existantes de la carte du ciel de Guadeloupe : Minia Biabiany a choisi la grenouille, un animal très présent dans toute la Caraïbe qui marque les cycles du jour et de la nuit.

L’installation se compose d’une enfilade de sculptures en bois brûlé représentant notamment des fleurs de bananiers, qui sont reliées par des cordes tressées de fibres de bananiers. Au bout, une céramique représente une étoile, fragment de la grenouille, qui se reflète dans des calebasses remplies d’eau.



« Comment le lieu dans lequel je suis, impacte ma manière de penser, et comment ma manière de penser impacte ma perception du lieu où je suis. Cette relation au territoire est l’enjeu le plus important de mon travail. »

Le ciel aux yeux-racines
Du 25 janvier au 15 mars 2025
Galerie Imane Farès
41 rue Mazarine, Paris 6e

Minia Biabiany représente une nouvelle fois la fleur de bananier dans son travail après son expo personnelle Difé – « feu » en créole – au Palais de Tokyo (2022-2023). Cette plante, qui a des vertus de soin, symbolise aujourd’hui la contamination des sols de Guadeloupe au chlordécone.
Crédit photo des œuvres : Courtesy de l’artiste et de la galerie Imane Farès. Photo : Tadzio