Suggérer plutôt que montrer, c’est le pari de “La féline” de Jacques Tourneur. Il suffit au metteur en scène de jouer avec les ombres et les sons pour créer une atmosphère mystérieuse et angoissante.

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“Le goût de la cerise” d’Abbas Kiarostami est construit comme un road-movie dans les environs de Téhéran. Un homme veut mettre fin à ses jours et cherche une personne pour l’aider. Dans cette séquence-clé du film, son passager lui donne une leçon philosophique où il est question de mûres et de doigt cassé… Savoureux.

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Les amoureux ont convenu de se retrouver à l’aéroport de Nice. Dans la séquence finale d’“Un homme qui me plaît” de Claude Lelouch, le visage d’Annie Girardot exprime magnifiquement les montagnes russes émotionnelles traversées par son personnage.

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• “Un homme qui me plaît” est actuellement diffusé sur Netflix.

Wes Anderson a une tendresse pour les adultes qui ne veulent pas grandir et s’accrochent à leurs rêves de gosse. Dans son deuxième long-métrage “Rushmore”, le réalisateur met en scène leur petit frère, Max Fischer (Jason Schwartzman), l’ado obstiné qui n’a peur de rien, y compris du ridicule.

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Hollywood démystifiée dans “Sunset Boulevard”, le chef d’œuvre de Billy Wilder. “I am big. It’s the pictures that got small”, déclame l’ancienne star du cinéma muet jouée par Gloria Swanson. Allusion au succès du petit écran, mais aussi aux films parlants et en couleur, au vieillissement, synonyme de bannissement de l’usine à rêves.

Le réalisateur Nanni Moretti se promène en Vespa dans les faubourgs de Rome dans le premier chapitre de son film “Journal Intime”. Une balade “en roue libre” ponctuée par des considérations sur la danse, un certain cinéma, l’architecture… Et des rencontres. En VO.

Deux femmes marchent dans la rue tout en se racontant des histoires de filles. Cette séquence d’“Adieu Philippine” de Jacques Rozier, illustre l’esprit de la Nouvelle vague – abandon des tournages en studio et des dialogues littéraires pour filmer le quotidien.

Le grand échalas aux pantalons trop courts, au chapeau improbable et à la pipe vissée dans la bouche, “n’a pas les codes”. Jacques Tati inventa et incarna M. Hulot dans ses films. Ce zozo aux airs de grand enfant révèle les travers du monde moderne à l’image de la villa Arpel – tech et aseptisée – dans “Mon Oncle”.

Extrait du film « Mon Oncle » de Jacques Tati (1958)

Denis Lavant danse sur la chanson « Modern Love » de David Bowie. La scène, issue du film « Mauvais sang » Leos Carax, illustre la puissance démentielle de la musique au cinéma. Un plaisir gratuit qui fait un bien fou.

Plus de vingt-cinq ans plus tard, Noah Baumbach a copié cette séquence dans « Frances Ha ». Son héroïne incarnée par Greta Gerwig danse dans les rues de New York sur la même musique.